
« Ma mère m’a toujours dit « Quand on épouse un homme, on épouse sa famille ». Moi je crois qu’on épouse surtout sa belle mère. »
La belle mère juive est un concept flou mais quasi essentiel pour juger un homme : Parce que, logique imparable, la belle mère Juive est avant tout mère Juive. La mère de ton mec, le soleil de sa vie, la première qui l’a vu tout nu, et qui va scruter le moindre petit détail susceptible de faillir à son habibi au sucre glace.
A l’image du jour où j’ai rencontré celle de mon mec de l’époque : Entourée de toute sa famille, j’ai eu le droit au questionnaire de type Allemagne du Troisième Reich par Annie Chantale Benssoussan, régnant en maitre sur sa fratrie de Loukoum aux cheveux bouclés. Mais c’est au moment où elle et ses soeurs ont tenu à vérifier si mon ventre était assez ferme pour accueillir des quadruplés que j’ai compris que je ne tiendrais pas le coup. Et que mon mec allait vite devenir un Ex.
Depuis ce jour là, j’ai décidé de checker toutes les belles mères susceptibles de devenir un jour, celle que je devrais appeler par son prénom et à qui je serais dans l’obligation de confier mes enfants de temps en temps pour éviter de passer pour une belle fille indigne.
A ma future Belle môman,
- Non je ne suis pas maigre. Oui ton fils mange assez. Oui 38 est une taille normale pour une femme.
- Non je ne suis pas grosse. Non ton fils ne mange pas trop. Oui 40 est une taille normale pour une femme.
- Non, Je ne suis pas en mesure de dire autant de fois que toi à ton fils qu’il est le plus beau.
- Oui parfois, ton fils est con.
- Rectification : Oui, Ton fils a des défauts.
- Non, La culpabilité n’est pas un moyen de communication.
- Je le répète : Non, La culpabilité n est pas un moyen de communication
- Les regards suspicieux non plus d’ailleurs.
- Non, Pas besoin d’alerter toute la famille pour expliquer que je ne t’ai pas dit aurevoir assez gentiment au téléphone.
- Non je ne suis pas devin. Une recette se donne entièrement. Oui même les doses. Oui même si « ça donnera pas pareil que toi de toute façon ».
- Oui, Il finira par préférer ma cuisine. L’effet inverse me conduirait à commander très souvent au chinois d’en bas fermé il y’a 3 mois par les services de l’hygiène, mais ré-ouvert illégalement depuis la semaine dernière. Ni toi, ni moi n’avons envie d’en arriver là.
- Non, tu n’es pas assistante maternelle. Ni Super Nanny. Tu es une Mamie. Tu sera donc ravie d’apprendre que tu n’as pas à (re)faire leur éducation.
- Oui, Au final c’est toujours moi qui gagnerai une dispute. Pas parce que je suis la sagesse incarnée, mais parce que moi, je dors avec lui (accessoirement).
- Non, il n’est pas utile d’exciter les enfants juste avant la sieste pour m’expliquer ensuite qu’ils sont fatiguant ou « qu’ils tiennent de moi ».
- Non, je ne te donnerais pas un double des clés.
- Oui le ménage est bien fait.
- Oui mon cycle fonctionne normalement. Non je n’irais pas voir ton ami médecin, ou gynécologue, ou chirurgien pour vérifier si mes ovules pètent la forme.
- Oui, je t’aime quand même. Parce que sans toi, mon mari ne serait pas lui, et il faut avouer que ça manquerait énormément à ma vie.
- Oui un jour je te ressemblerais. Mais pas totalement. Ou juste avec mon fils.
- Et oui, MON FILS, c est pas pareil.
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